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Le moulin de Lafage , une curiosité régionale


Conséquence d’une renaissance en deux étapes

Le moulin à eau de Lafage moud le grain

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28 septembre 2011

Le moulin de Lafage se redresse

Voici une dizaine d’années, avec le souci de préserver son patrimoine architectural, la commune de Rosis a acquis le moulin à eau de Lafage situé sur un site séduisant et touristique, en bordure du ruisseau d’Arles, au-dessus des gorges de Colombières et du centre de vacances UFOLEP. Suggérée par le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc (PNRHL), la restauration de ce moulin a été entreprise dans le contexte de la création d’une « route des moulins » mise en œuvre sur le territoire géré par ce Parc. Jean-Pierre Rouanet, technicien du PNRHL, en a assuré la maîtrise d’oeuvre, Géraldine Asensio et Delphine Bernard, graphiste et documentaliste, ont réalisé d’intéressants panneaux informatifs installés à l’intérieur du bâtiment désormais ouvert à tout public.

Alain Ségui, artisan maçon, Laurent Poivey, charpentier-couvreur, et M. Coustens, menuisier, ont fait un travail remarquable de restauration, chacun dans son champ de compétences, alors que l’entreprise Donnadieu a fabriqué un garde-corps dont la couleur peut intriguer. Il s’agit d’un mariage entre le rose fuschia de la calune et les tons pastel de la bruyère cendrée, aussi emblématiques des paysages que le mouflon, visiteur assidu des lieux en quête des eaux du ruisseau d’Arles.

Mercredi 28 septembre 2011, Jacques Mendes, maire de Rosis, René Magnaldi et Daniel Bourdon, adjoints au maire, et les conseillers municipaux de la commune, ont accueilli les habitants du territoire et plusieurs invités pour fêter, ensemble et dans la meilleure des convivialités, le renouveau du moulin. Cela a été l’occasion, pour Jacques Mendes, de situer le moulin dans un contexte bien plus large que celui du ruisseau d’Arles : « …L’eau source de vie et de solidarité a constitué le thème de journées scientifiques organisées par le Parc, la semaine dernière à Avène. Cela constitue un témoignage que, dans le Haut Languedoc, l’eau, effectivement source de vie, est un bien public dont les différents usages sont à concilier, qu’elle soit gazeuse, plate ou thermale comme à La Salvetat-sur-Agoût, la Vernière, Avène, Lamalou-les-Bains… »

Le maire a placé une volonté forte et profonde en exergue de ses propos : « …Nous sommes soucieux de préserver et de transmettre notre patrimoine et des savoir-faire traditionnels aux générations à venir. C’est pourquoi la commune s’attache à mettre en valeur et à restaurer son patrimoine environnemental et architectural, à maintenir le lien entre hier et aujourd’hui, à entretenir les vestiges de son Histoire… »

Le temps s’y prêtant magnifiquement, les instants champêtres de cette inauguration ont été soulignés par un solide buffet déjeunatoire aux accents d’un terroir que nous connaissons bien. Le moulin, tout pimpant et bien rafraîchi, a présidé à ces instants réjouissants. Une fois seul, solidement assis sous les frondaisons de hêtres et de frênes face à un ruisseau aux eaux toujours changeantes, peut-être se gratte-t-il la lauze en se remémorant l’odeur des grains, le charroi des sacs de farine et les anecdotes paysannes qui furent sa véritable existence. Il est vrai, qu’aujourd’hui, il a pris une longue et solide retraite au cours de laquelle il va pouvoir se raconter à ses visiteurs. Les grains ne sont plus là, la meule est inerte et partielle. Plus robuste que lui, la vie continue…

Ont participé à cette première inauguration :

Marguerite Matthieu, présidente de la Communauté de Communes de la Montagne du Haut Languedoc, Francis Cros, conseiller général du canton de La Salvetat-sur-Agoût (empêché par des obligations antérieures, il est venu honorer la commune de Rosis de sa présence en fin d’événement), Marie-Line Géronimo, maire de Combes, M. Casseville, vice-président du PNRHL, Martine Metibié, suppléante du conseiller général du canton de St Gervais-sur-Mare, Jean-Paul Alliès, 1er adjoint au maire de Castanet-le-Haut, Chantal Blondin, directrice du PNRHL, M. Boiroux, directeur de la Chaîne du Soleil de Lamalou-les-Bains et son adjointe, Séverine Cazals, José Roig, vice-président de l’UFOLEP et Carole Guibert, Nicolas Dreux et Xavier Coron, responsables du Centre UFOLEP de Lafage…

22 juin 2013

Le moulin de Lafage fonctionne

Samedi 22 juin 2013 : une date qui fera… date dans la vie de la montagne du Haut Languedoc. Celle de la deuxième inauguration du moulin à eau de Lafage. Après une restauration des lieux effectuée par différents professionnels du bâtiment, c’est à un véritable événement qu’ont été conviées à participer plus d’une centaine de personnes, habitants de la commune de Rosis et invités : visiter le moulin de Lafage prêt à retravailler !

La vie a parfois besoin de l’intervention humaine pour poursuivre positivement son bonhomme de chemin. L’intervention d’êtres aux démarches constructives. Et cela s’est produit pour ce moulin désormais « béni des dieux » puisque sorti de la ruine et de l’oubli par la volonté des élus de la commune de Rosis et par l’intervention plus qu’opportune d’enseignants passionnés et de leurs élèves.

Pour le Conseil municipal et les habitants de la commune, pas de doute : il faut sauver et protéger leur patrimoine. Un patrimoine à multiples aspects dont celui du bâti traditionnel. L’effort est de taille, la volonté sans faille… Pour les dirigeants et les professeurs du LEP et du GRETA de Bédarieux, se confronter avec les réalités du terrain et marquer celui-ci de leurs empreintes tout en permettant à des élèves d’effectuer des travaux utiles et valorisants, c’est s’inscrire non seulement dans une démarche pédagogique intégrant une ambition entreprenariale mais également faire œuvre utile au sein des collectivités. Ensemble, élus et enseignants ont ainsi « réussi Lafage ». C’est notamment l’heureuse conséquence d’une rencontre entre Jacques Mendes, maire de Rosis, et Bernard Azéma, professeur en menuiserie au LEP de Bédarieux.

Ce samedi de juin, sous un généreux soleil décidé, lui aussi, à célèbrer ce populaire événement, Jacques Mendes l’a rappelé devant ses invités :  » Quelle

rencontre ! Je me suis trouvé devant un homme de passion, d’une compétence digne de celle des Compagnons du Tour de France, animé d’une volonté déterminée à valoriser les savoir-faire. Ce passionné, qui aime le travail bien fait, s’est enflammé, avec une énergie communicative et sans faille, pour transmettre à son environnement et à ses élèves son enthousiasme pour le travail du bois et la mécanique de précision. Il s’est impliqué sur ce projet en ne négligeant ni temps ni participation personnelle… Merci Bernard, merci cher professeur, ce moulin est devenu une merveille de technicité, un exemple.. »

Désormais en état de fonctionner, le moulin à eau de Lafage est l’un des rares moulins à eau du Parc naturel régional du Haut Languedoc, qui en compte quatre cents dans des états très variables, à se trouver dans une telle situation.

Succédant au maire dans l’ordre des intervenants, Bernard Azéma évoqua les belles (et parfois difficiles) heures du labeur de ses élèves, de lui-même et de quelques collègues, aucune des personnalités présentes n’omit de prendre la parole pour saluer l’événement, le situer dans un contexte environnemental, souligner les efforts régionalement réalisés ou en cours en faveur de la formation professionnelle et de l’apprentissage, vanter le dynamisme communautaire montagnard, plaider pour encourager et développer une synergie locale appuyée sur la jeunesse et, enfin, dire l’intensité du plaisir des amoureux des moulins ressentie au cours d’une telle journée.

Particulièrement attaché à la qualité de l’image reflétée par la commune de Rosis, Jacques Mendes honora trois enseignants en les déclarant citoyens d’honneur de la commune de Rosis. Il remit deux médailles à Mme Lugagne, professeur de peinture, et à Bernard Azéma, tous deux du LEP de Bédarieux. Premier adjoint au maire, René Magnaldi eut le plaisir d’offrir la troisième médaille à Mme Anne-Marie Savardel, du GRETA de Bédarieux. Le GRETA et René Magnaldi travaillèrent conjointement avec le LEP pour modifier le cours du ruisseau d’Arles et redonner sa viabilité au bief du moulin.