Un plateau du Caroux populaire
Intégrant les gorges d’Héric et de Colombières ainsi que le plateau portant son nom, le massif du Caroux domine, plein Sud, les vallées de l’Orb et du Jaur. Le massif de l’Espinouse l’encercle sur ses trois autres flancs. Constituant un superbe balcon au-dessus du Languedoc, le plateau du Caroux en supporte la réputation : Il est, de loin, la zone la plus fréquentée de toute la montagne du Haut Languedoc.
Partant essentiellement du hameau de Douch où est ouverte une Maison du Mouflon et du Caroux dont la vocation première est d’accueillir, informer et sensibiliser les visiteurs aux écosystèmes du Caroux, un flot estival de randonneurs et de promeneurs monte sur le plateau qu’il sillonne sur une portion du GR 7 et d’autres itinéraires de petite randonnée (PR).
La table d’orientation est un point de rendez-vous commun, d’où les regards se portent vers la mer Méditerranée, la montagne des Pyrénées avec le massif du Canigou en majesté, les villes de Sète, Béziers, Narbonne, etc, la plaine viticole du Languedoc et la Montagne Noire. Au pied de la table : Les gorges de l’Orb. Une partie des gens fréquente le minuscule refuge « libre » de Font-Salesse qui vit parfois des moments… difficiles.
Les puristes connaissant le secteur s’éloignent des zones trop fréquentées l’été et apprécient davantage d’autres endroits, bien plus paisibles. Le côté Est du plateau, le « culmen » central et la tourbière de la Lande ont leur préférence.
Le massif de l’Espinouse en roue libre
C’est un massif encerclé par le Plateau des Lacs, la vallée du Jaur, le massif du Caroux et la vallée de la Mare, dont une belle portion s’étend sur le territoire de Rosis. Une unique route seulement fréquentée par de rares habitants, des randonneurs et quelques estivants le traverse : La D 180. Sauvage, le massif de l’Espinouse a été choisi pour constituer une enclave naturelle protégée, au sein de laquelle se situe une réserve nationale de chasse et de faune sauvage. Hors la route, de rares accès balisés et surveillés sont autorisés aux seuls randonneurs et promeneurs à pied.
Protectionnisme, oui. Par obligation. Le détachement d’une majorité de la société humaine d’avec la nature et un consumérisme trop souvent irrespectueux provoquent le développement d’une contrainte : L’interdit. C’est à ce prix que les bruyères restent splendides, que les arbres étalent leurs feuillages en liberté et que tous les animaux respirent mieux. Ainsi, peu (mais cependant toujours trop) de déchets jalonnent la D 180 et les sentiers de randonnées, moins de saccages sont recensés.
D’une rare beauté, le massif de l’Espinouse se rencontre par une marche attentive, quand on reçoit de plein fouet l’impact d’images, de senteurs, de rares bruits et de quelques mouvements. Marcher en Espinouse, c’est certainement aller au-devant de l’harmonie. D’une harmonie que, seule, la nature, à laquelle nous appartenons, offre à qui apprend puis sait l’aimer.